QUESTIONNAIRE “AVENANT TÉLÉTRAVAIL”

Pourquoi nous hésitons à signer l’avenant “télétravail”?

Cela fait maintenant plus de 12 ans que nous côtoyons la même direction et nous savons que lorsqu’elle annonce du “gagnant /gagnant”, elle l’est toujours plus que les salariés quand elle n’est pas la seule à en tirer avantage.

Ainsi, nous sommes bien placés pour savoir que l’employeur propose aux organisations syndicales de négocier sur les seuls sujets qui l’intéressent. Quant aux nombreuses demandes des syndicats, elles restent la plupart du temps lettre morte.

L’avenant télétravail répond pour 98% à ce schéma. En effet, c’est à l’initiative de la direction que cette ” négociation” a été ouverte. Les propositions de modifications sont de la seule main de l’employeur et ne comprennent évidemment pas la revendication la plus importante pour notre syndicat : la possibilité pour les responsables de service de faire 3 jours de télétravail, à l’instar de leurs équipes.

Derrière un vocabulaire racoleur (« souplesse », « ouverture », « indemnisation »), nous nous interrogeons sur les « améliorations » que dit apporter l’employeur et nous portons à votre connaissance nos réflexions.

1) Sur le forfait supplémentaire de 40 jours par an, la suppression des métiers éligibles, la suppression de la fixité des jours pour certaines fonctions.  Cette « souplesse » a déjà été mise en œuvre pour partie dès le mois de mars 2022.  En effet, lors du CSE du 18/03/2022 (page 7 du PV), la direction annonçait que les agents itinérants (enquêteurs, DAM, CIS, PRADO…) pourraient télétravailler une journée par semaine.

Par ailleurs, la proposition soumise par l’employeur ne fait que reprendre les termes de l’accord national sur le travail à distance qui incite les directions à se montrer plus souples dans l’organisation du travail afin de «[contribuer] à la motivation des salariés ». Par contre, la direction reste rigide quand il s’agit de laisser les responsables de service, avec l’accord de leur hiérarchie, bénéficier eux-aussi de trois jours de télétravail. A noter que l’accord national n’impose qu’un principe pour l’organisation du temps de travail : que « le télétravailleur doit être présent dans l’unité de travail à laquelle il appartient au moins 2 jours par semaine ». La CPAM de l’Oise se montre plus restrictive puisque les responsables de service doivent se déplacer sur site 3 jours par semaine, certains pour garder les murs puisque leur équipe n’est présente que 2 jours.

2) Sur la prise en compte de cas exceptionnels (travaux, situations individuelles, femmes enceintes), là encore, l’employeur ne fait que reprendre les termes de l’accord national. Quant à « l’ouverture » du bénéfice du télétravail régulier pour les agents d’accueil (40 jours de télétravail par an), nous craignons que cela aboutisse à terme à la « fermeture » des accueils physiques. Nous avons déjà pu constater cet été que la direction n’avait pas hésité à fermer les accueils 3 après-midi par semaine. Sans parler des permanences extérieures dont l’avenir semble être en jeu. Par ailleurs, nous entendons de plus en plus parler de « middle office » pour les accueils : derrière ce terme, utilisé dans le milieu bancaire ( ! ) se cache un mélange de missions d’accueil et de traitements des dossiers, comme le font les techniciens des services de prestations. Comme cet été, les agents ont dû jongler entre l’accueil du public et l’aide interservices, avec comme risques, moins de jours de présence en accueil et donc la possibilité de perdre leur prime.

3) Sur le bénéfice de l’indemnité de télétravail (dans le cas de situations individuelles et les travaux, une fois de plus l’employeur ne fait qu’appliquer les dispositions de l’accord national qui prévoit que « cette indemnité forfaitaire journalière est versée, mensuellement, pour chaque jour effectivement télétravaillé depuis le domicile ». Pour celles et ceux qui espèrent s’enrichir, prenez vos calculettes et vous constaterez que vous atteindrez le montant mirobolant de 4 à 5 euros !

Afin de nous aider à finaliser nos réflexions, nous vous invitons à répondre au questionnaire ci-dessous, avant le lundi 17 octobre 2022, 20h00. Nous en échangerons avec nos syndiqués le mardi 18 octobre.

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