“LYNCHAGE” EN CSE…

Lynchage extraordinaire du 19 février 2024

Eh oui, les réunions du CSE, qu’elles soient ordinaires ou extraordinaires, ressemblent de plus en plus à un tribunal dont la délégation SUD est l’accusée.

Nous en avons eu un bel exemple lors de la présentation des comptes 2021 ce lundi 19 février 2024.  Alors oui, le trésorier a pris du retard et il s’en est excusé. Et même s’il avait rampé par terre pour présenter ses plus plates excuses, rien n’y aurait fait. La direction ne s’en était pas inquiétée jusqu’à ce que le trésorier présente, en octobre 2023 le rapport 2021 mais il a tout de même été désigné « coupable ».

Pour que les faits qui pouvaient lui être reprochés soient bien étayés, le directeur s’est fait assister, en plus de la sous-directrice et de la responsable du service GAP, du directeur comptable et financier (ce qui est une première depuis la création de la CPAM de l’Oise).

L’ancienne expert-comptable du CSE a dû répondre à un certain nombre de questions pointues et, même si elle a pu reconnaître quelques omissions ou petites erreurs, le directeur s’est montré fort peu courtois envers elle (encore une qui doit avoir pris sa carte chez SUD !).

Au cours de ce « procès », la direction et la délégation CGT ont mené un interrogatoire avec plein de sous-entendus perfides, soulevant des points ô combien importants (on vous laisse juge) :

– le nombre de photocopies faites par les membres du CSE, pour un montant exorbitant de 290 € sur un budget de fonctionnement d’environ 40 000 €. Les élus SUD en sont venus à se demander s’ils n’allaient pas devoir faire un fichier Excel pour lister à quoi correspond chaque impression faite au CSE. Et pourquoi ne pas le faire aussi pour les feuilles de papier toilette utilisées par les élus lorsqu’ils sont sur le site de Beauvais Savoie ?

les frais engendrés et le temps passé par les élus quand ils se rendent dans le patrimoine pour l’entretenir. La responsable du service GAP en a profité pour demander des comptes sur les heures prises à cet effet. Pour faire simple et rapide, les élus SUD sont soupçonnés de profiter de ces déplacements pour passer du bon temps aux frais de la princesse. Peut-être devraient-ils le faire sur leur temps personnel, sans se faire indemniser ? En effet, la délégation CGT n’a pas eu l’air de trouver normal que le CSE ait remboursé les frais de déplacement d’un collègue qui avait eu l’idée saugrenue de prêter main forte, sur ses congés, aux membres du CSE pour aménager la maison d’Entrecasteaux. La direction et la délégation CGT souhaitent-elles que le patrimoine du CSE ne soit plus entretenu et qu’on le laisse pourrir ?

– afin de plaider sa cause, le trésorier a rappelé que, depuis que les élus SUD sont majoritaires, ils ont réussi à reconstituer un fonds de roulement, là où la délégation CGT avait vidé les comptes (il ne restait que 26 000€ environ fin 2012). Il a demandé au directeur ce qu’il pensait de la gestion des élus SUD. Dans un premier temps, le directeur n’a rien répondu. La délégation CGT a reproché aux élus SUD de laisser trop d’argent sur les comptes, reproche finalement repris ensuite par le directeur. Nous avons dû réexpliquer que le fonds de roulement sert à payer les sorties, week-ends et voyages dont les dépenses et recettes sont à cheval sur deux années, à remplacer un mobil home quand cela s’avère nécessaire (par exemple, celui de Brétignolles a coûté 40 000 € en 2023) et surtout cela nous a permis de maintenir, voire d’améliorer les prestations (chèques vacances, cartes  cadeaux, billetterie, …) alors que la dotation baisse de façon quasiment continue depuis la création de la CPAM de l’Oise.

Pendant plus de 4h00, le directeur n’a eu de cesse d’accuser les « prévenus » SUD d’être incapables et agressifs, alors qu’il faisait tout pour les provoquer, haussant plus d’une fois la voix, à l’instar de la représentante syndicale CGT.  Les élus SUD lui ont demandé comment il expliquait que près de 75 % des électeurs leur avaient fait confiance en 2019. La réponse du directeur a été la suivante « Moi, j’ai une bonne explication, c’est que vous êtes tellement agressifs avec les autres que personne n’ose présenter de liste contre vous ».

Si, comme eux, vous redoutez les “méchants sudistes”, rappelez-vous que nous sommes toujours en démocratie, et que vous restez libres (pour l’instant, et malgré les pressions de l’employeur) de vous exprimer dans les urnes.

Pour essayer de terminer cette réunion sur une bonne note, nous avons demandé au directeur s’il était possible de rajouter un point à l’ordre du jour pour la réunion du 22 février. Nous voulions en effet revenir sur les tarifs du patrimoine. Le directeur a refusé, arguant qu’il fallait respecter les « règles du jeu » concernant l’établissement de l’ordre du jour. Rappelons qu’en décembre, la direction n’a pas respecté ces « règles du jeu », adressant l’ordre du jour trop tardivement. Décidément, on ne joue pas dans la même cour…

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