GREAT PLACE TO WORK, INVITÉ D’HONNEUR AU CONSEIL

Ce mercredi 19 juin s’est tenue la réunion du conseil à laquelle les représentantes SUD du collège « employés » ont assisté (la représentante CFE-CGC du collège « cadres » et sa titulaire sont aux abonnés absents depuis le début de l’année).

Le directeur s’est dit heureux et ému que la CPAM de l’Oise ait été labellisée « Super endroit où bosser » (« Great place to work » pour les anglophones). Tellement que ce point a monopolisé un bon tiers de la réunion.

Au fil de la discussion, le directeur a évoqué un taux minimal de 40 % de participation pour que les réponses soient prises en compte. Cela nous a surpris car on pensait qu’il en fallait au moins 65 %…  Peut-être que ces 40 % correspondent au vrai taux de participation parce que, pour avoir discuté avec certains d’entre vous, beaucoup disaient ne plus vouloir y répondre. Quelqu’un mentirait-il ?

Puis, toujours satisfait de ses bons résultats, le directeur a tenu à faire savoir que la consultante de GPTW s’en était étonnée et lui avait demandé comment il avait fait. Ce à quoi il avait répondu que cela avait coûté 14 000 €. Serait-ce le prix de ce si bel affichage ?

Dommage que la CPAM ne mette pas cette somme dans un vrai travail de fond sur les risques psycho-sociaux. Cela éviterait peut-être :
– aux « talents » qu’elle attire dans ces filets de quitter ce merveilleux endroit où il fait si bon travailler après seulement 2 ou 3 ans (par exemple, les derniers responsables du DI qui se sont succédé ces dernières années) ;
– à d’autres « talents » d’être absents de leur poste pendant un certain temps avant d’aller voir ailleurs s’il ne fait pas encore meilleur (comme le responsable des services généraux, il y a quelques années, et plus récemment, le DRH qui a tenu moins de deux ans avant d’être absent à peu près un an et demi avant de partir) ;
– sans parler des collègues qui nous signalent avoir fait un « burn out » (peut-être à force de trop être heureux au travail) ou qui nous disent venir au travail à reculons.

Et que dire de ce merveilleux endroit où il fait si bon travailler que la direction licencie des agents alors que le conseil de discipline ne s’est pas prononcé en ce sens.

Enfin, le directeur s’est montré particulièrement satisfait que les salariés répondent qu’il n’y a pas de discrimination à la CPAM de l’Oise.  Nous avons pourtant souligné que les salariés n’avaient pas été questionnés sur la discrimination syndicale, rappelant que la CPAM de l’Oise a été condamnée pour ce genre de discrimination et pour absence de neutralité syndicale.

Le directeur a répondu qu’il n’y avait pas de condamnation pour discrimination syndicale mais pour discrimination salariale. Pourtant, dans la décision de la Cour d’Appel de Douai (cliquez ici), il est bien écrit que le salarié demandait la reconnaissance de discrimination syndicale dans son évolution de carrière, ce qu’a fait la justice !

Concernant l’absence de question sur la discrimination syndicale, le directeur a affirmé que GPTW en décidait ainsi. L’année dernière, cette entreprise avait pourtant répondu en ces termes à la secrétaire du CSE : “Après consultation de notre juriste, il serait néanmoins possible d’ajouter à l’avenir la question « dans cette entreprise, les collaborateurs sont traités équitablement quelle que soit l’appartenance syndicale » parmi les questions fermées du questionnaire, pour votre organisation. Ainsi il s’agirait d’une perception de l’ensemble des collaborateurs, et non d’une collecte de données sensibles.”  Comme l’a dit Napoléon : “Quand on veut, on peut et quand on peut, on doit”.  Serait-ce à dire que Great place to work ne veut pas poser cette question ?

 

 

 

 

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