A la réunion CSE du 19 avril, le directeur était accompagné seulement de la sous-directrice des ressources humaines et de la performance.
La direction a présenté pas moins de 4 « outils ».
Parmi les outils présentés, le troisième – CAPE : Calcul Assistant Prestation Espèces- nous a semblé le seul à avoir un vrai impact sur les conditions de travail de certains salariés de la CPAM puisqu’il devrait faciliter les calculs des IJ complexes pour les agents du service PE AT.
A notre avis, le 4ème « outil » – OiseMouv’– soumis au vote des élus n’en n’est pas un. Il s’agit plutôt de s’inscrire à un programme qui incitera les agents à faire des mouvements pendant leurs heures de travail et éviter ainsi des TMS (troubles musculo squelettiques). Espérons que, comme la direction l’a annoncé, les agents ne seront pas empêchés d’utiliser cet « outil » en période de solde important.
En « réponse » aux questions des représentants du personnel :
– la direction n’a pas jugé bon de mettre des vigiles dans les accueils de Beauvais et Compiègne car elle n’a pas de “budget dédié”. Espérons qu’il n’y aura pas de prix à payer car, rappelons que notre pays est placé en « urgence attentat », niveau le plus élevé du plan Vigipirate ;
– à notre demande de présenter les indicateurs CPG, la direction nous a d’abord répondu : « on vous enverra la liste ». Pourquoi ne pas faire les réunions CSE par mails ? Encore, faudrait-il que la direction n’oublie pas de nous envoyer ce qu’elle nous promet (d’ailleurs, on attend toujours cette liste). Puis le directeur a proposé que ce soit vu au cours de la prochaine réunion ;
– comme la direction avait déjà eu l’idée de nous envoyer des chiffres de l’accueil par mail, nous avons demandé qu’ils soient présentés en CSE. La directrice-adjointe, venue pour l’occasion, a esquissé un début de présentation mais le directeur l’a interrompue : les élus n’avaient qu’à poser leurs questions puisqu’ils avaient ces chiffres depuis un mois. Et quand un élu a posé une question sur les effectifs de ce service, le directeur a décidé que la direction répondra plus tard aux questions des élus… Ce point doit donc être à nouveau abordé lors de la prochaine réunion. Nous comptons sur la présence de la directrice- adjointe, comme l’a laissé entendre le directeur ;
– nous avons ensuite demandé pourquoi la direction voulait récidiver avec le fameux « Great place to work », d’autant que, d’après ce qui nous a été rapporté, les responsables de service ne souhaitaient pas renouveler cette expérience pour laquelle il leur a fallu rendre des comptes. Le directeur a affirmé qu’il n’avait pas du tout les mêmes échos. Toutefois, il a reconnu que cette démarche est « impliquante » pour les managers et qu’elle suscite de l’appréhension… Il a aussi affirmé qu’aucun manager n’avait été stigmatisé avant de nuancer ses propos en ces termes « je suis à peu près persuadé qu’on ne l’a pas fait ».
Mais quand une de nos élues a proposé à la direction d’interroger aux agents sur leur souhait de poursuivre ou non cette démarche, le directeur a répondu que « les agents s’exprimeront en répondant au questionnaire ». Un bel exemple d’esprit collaboratif, prôné par notre employeur !
Si le début de cette réunion s’est passé dans un climat « correct », cela s’est un peu dégradé l’après-midi.
Dans un premier temps, il y a eu un petit « clash » entre notre délégation et les deux élues CGT, ces dernières se moquant manifestement des élus SUD (ce qu’elles avaient l’air de faire depuis le matin et ce que l’une d’elle a d’ailleurs reconnu).
Puis quand est venu le moment de se prononcer sur les prestations, les élues CGT ont reproché aux élus SUD que les budgets prévisionnels du CSE n’avaient pas été votés ! Ces budgets étaient pourtant inscrits à l’ordre du jour, en tant qu’information, comme cela se fait depuis des années.
Et c’est derrière ce prétexte fallacieux de l’avance de vote des budgets prévisionnels, pour lesquels elles n’ont posé aucune question ni fait aucune intervention, que les élues CGT ont refusé de se prononcer sur les prestations soumises au vote du CSE…même sur le règlement permettant aux enfants de salariés décédés quand ils étaient encore en activité de continuer à percevoir des prestations ☹.
Puis le temps s’est assombri encore un peu au cours du compte-rendu de l’assemblée générale de Plestin.
Le trésorier a eu la (mauvaise, bonne ?) idée de proposer que les associés du camping viennent expliquer pourquoi ils voulaient céder des parts à notre CSE gratuitement, le directeur s’étant montré très inquiet
Le directeur a fermé la porte à cette proposition, commençant à dire que le trésorier était agressif. Avant que le ton monte un peu plus, une de nos élues a demandé une suspension la séance. C’est alors que le directeur a dit qu’il « arrêtait ». Qu’il arrêtait quoi ? De se faire agresser ou de faire croire qu’il était agressé ? Ou peut-être de faire en sorte que nous nous énervions ? Quoi qu’il en soit, nous avons préféré faire une suspension de séance, histoire de faire redescendre la pression atmosphérique.
A notre retour, le directeur a affirmé qu’il ne voulait pas rencontrer ces personnes car il n’a pas à intervenir dans la gestion du CSE. C’est donc étonnant que la direction nous questionne sur la façon dont nous gérons l’entretien du patrimoine, par exemple.
Pour finir, nous avons dû répondre (ou essayer de le faire) aux “questions du président”. Pour la énième fois, le président a demandé quand le trésorier va présenter les comptes du CSE 2021, 2022 et 2023. A cette occasion, le trésorier a lu une déclaration (que vous pouvez lire en cliquant ICI) pour répondre aux attaques qu’il subit depuis quelques temps.
Puis les élus SUD (sans eux, le président n’aurait pas à se poser de question) ont été questionné sur le fait qu’ils ne covoiturent pas pour venir en réunion CSE. Pendant que la secrétaire essayait d’expliquer (encore une fois) que les élus n’ont pas les mêmes horaires, le président échangeait avec la sous-directrice. Devons-nous en déduire que la réponse ne l’intéressait pas ? Et comment expliquer qu’il était informé que 4 élus SUD avaient demandé des véhicules de la CPAM ? Etudie-t-il le planning de réservations des véhicules tous les jours ? Ou lui a-t-on signalé que les sudistes ne faisaient pas de covoiturage ?